En février, j'ai eu le privilège d'assister au 62sd session de la Commission des Nations Unies sur le développement social qui portait sur le thème : Promouvoir le développement social et la justice sociale par le biais de politiques sociales afin d'accélérer les progrès dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et d'atteindre l'objectif primordial d'éradication de la pauvreté.. L'événement a également commémoré le 30e anniversaire de l'Année internationale de la famille. J'ai été reconnaissante d'assister aux séances plénières et aux événements parallèles aux côtés de Sr Janet Palafox IBVM et Sr Smitha Muthu CJ et de vivre l'expérience Devenir Un de l'Institut à travers le Bureau des Nations Unies.
Il était important pour moi de participer au CSocD afin de promouvoir les objectifs d'éducation et de plaidoyer du Mary Ward Center en ce qui concerne les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies et en relation avec nos projets avec les jeunes, en particulier les jeunes nouveaux arrivants. En outre, le Mary Ward Centre a parrainé la participation d'une représentante de la jeunesse, Brantella Williams, pour assister à une partie du CSocD et prendre la parole lors d'un événement parallèle parrainé par l'ONG IBVM-Loreto. Brantella, un défenseur de l'éducation des nouveaux arrivants, a parlé de l'importance du statut d'immigration pour les jeunes nouveaux arrivants et de l'accès à l'éducation, soulignant la nécessité d'un statut de résident permanent pour tous les nouveaux arrivants ayant un statut d'immigration précaire comme moyen de réduire la pauvreté. Brantella a parlé avec passion et authenticité du besoin réel au Canada de meilleures politiques pour les immigrants, les réfugiés et les migrants.
La présentation de Brantella a fait écho aux messages d'un autre événement parallèle auquel j'ai assisté le Démarchandiser les personnes, le lieu et la planète : politiques transformatrices vers une inclusion et une appartenance inconditionnelles parrainé par plusieurs ONG confessionnelles. L'ambassadeur irlandais auprès de l'ONU, Fergal Mythen, a soutenu que les crises interdépendantes de la pauvreté, des sans-abri, du logement et de l'éducation ne se produisent pas en vase clos ; ils sont plutôt le résultat de décisions politiques et d’actions humaines. Nous avons besoin de politiques qui démarchandisent les personnes, les lieux et la planète, et plus encore, ces politiques doivent être mises en œuvre. Ce qu’il a dit fait écho à ce que les jeunes nouveaux arrivants au Canada nous ont dit. Ils ont souvent l’impression que leur statut d’immigration est une marchandise réglementée par le gouvernement canadien plutôt qu’un droit de la personne. Les jeunes nouveaux arrivants au Canada qui ont un statut d'immigration précaire ont de la difficulté à accéder aux services de base, même à l'enseignement secondaire. L'obtention du statut de résident permanent au Canada est une opportunité qui change la vie de beaucoup d'entre eux.
Pendant CSocD, Brantella et moi avons eu l'occasion de développer notre relation de plaidoyer avec nos partenaires canadiens actuels de défense des ODD, les représentants des Sœurs de Saint-Joseph de Toronto et de la Fédération canadienne des Sœurs de Saint-Joseph qui étaient présents. Ensemble, nous avons rencontré un représentant du ministère de l'Emploi et du Développement social Canada pour discuter d'autres possibilités d'engagement des jeunes sur les ODD et les initiatives fédérales de plaidoyer. Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour garantir que les voix des jeunes au Canada, quel que soit leur statut d'immigration, soient entendues par les représentants du gouvernement et que leurs voix et leurs points de vue soient entendus et pris en compte lors de la prise de décisions politiques.
Auteur: Sarah Rudolph, IBMV, Canada